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Le mineur de 14 ans soupçonné d'être l'origine de l'incendie qui a brûlé 400 hectares dimanche autour d'Orgon (Bouches-du-Rhône) va être déféré mardi après-midi devant le pôle criminel du tribunal d'Aix-en-Provence, a indiqué le procureur de Tarascon.

"L'étendue de la procédure, la dimension qu'a prise l'incendie, me conduisent saisir le pôle criminel d'Aix sur le motif de destruction volontaire par un incendie ayant entraîné des dommages irréversibles l'environnement et des blessures avec des ITT inférieures huit jours", a déclaré Christian Pasta.

"Je considère une qualification criminelle pour ces faits", a ajouté le procureur.

Le mineur, qui est originaire du village d'Orgon, était entendu depuis dimanche. Selon M. Pasta, il "est conscient de la dimension dramatique de l'incendie" et a reconnu les faits. Une expertise psychiatrique a été demandée dimanche soir.

L'adolescent avait déj été mis en examen fin juillet pour incendie volontaire après une série de départs de feux survenus Orgon au début de l'été, selon une source proche du dossier.

Il serait apparenté un élu local, selon des sources concordantes.

L'incendie, parti dans la nuit de samedi dimanche, dans une zone de barres rocheuses, proximité du camping d'Orgon, et attisé par des rafales de mistral soufflant jusqu' 70 km/h, a parcouru plus de 900 hectares de terrain, brûlant plus de 400 hectares de végétation (moitié de forêts et l'autre de terres agricoles) et détruisant deux maisons.

Selon les sapeurs pompiers des Bouches-du-Rhône, le feu était considéré comme éteint mardi matin mais restait sous la surveillance d'un important dispositif de quelque 500 hommes.

L'Espagne s'est enfoncée un peu plus dans la récession au deuxième trimestre, avec un recul du PIB de 0,4% par rapport au premier où il avait déj baissé de 0,3%, selon les chiffres définitifs publiés mardi.

Ce chiffre est identique aux données provisoires diffusées le 30 juillet et montre la situation difficile de la quatrième économie de la zone euro, alors qu'augmente la probabilité que le pays sollicite bientôt un sauvetage financier.

Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique (INE) explique que la demande nationale (notamment, la consommation des ménages et la dépense publique) a un impact de plus en plus négatif sur le PIB, alors que l'Espagne est engagée dans une sévère cure d'austérité.

Et, dans un contexte de ralentissement économique général, la demande extérieure (exportations et tourisme), qui permettait jusque-l au pays de se maintenir flot, n'est désormais plus suffisante.

L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement, atteignant désormais le taux record de 24,63%.

L'INE a d'ailleurs revu lundi en baisse la croissance espagnole en 2011, qui n'a finalement été que de 0,4% contre 0,7% annoncé dans un premier temps, annonçant aussi que le recul du PIB en 2010 a été finalement plus prononcé (-0,3% au lieu de -0,1%).

Selon ces chiffres révisés, l'Espagne a renoué avec la récession dès le dernier trimestre 2011, avec un recul du PIB de 0,5% (après un troisième trimestre légèrement négatif, -0,0%), et non au premier trimestre 2012 comme cela avait été publié auparavant. Elle n'était sortie de sa précédente récession que début 2010.

Les perspectives ne sont guère meilleures: le gouvernement table sur un recul du PIB de 1,5% en 2012, puis de 0,5% en 2013.

Et dans ce sombre panorama, les difficultés de l'Espagne se financer, face des investisseurs de plus en plus méfiants, augmentent la probabilité qu'elle doive solliciter, cet automne, un sauvetage financier auprès de l'Union européenne.

Le pays bénéficie déj , depuis juin, d'une ligne de crédit de jusqu' 100 milliards d'euros pour renflouer ses banques, une somme qui devrait être débloquée dans les prochaines semaines.

Avant de se décider sur un sauvetage plus large, il va multiplier dans les prochaines semaines les rencontres diplomatiques, commencer ce mardi par la visite Madrid du président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, qui sera suivi jeudi du président français François Hollande, puis de la chancelière allemande Angela Merkel le 6 septembre.